Il y'eut un passage étrange dans mon été. Celui où je n'avais qu'une seule envie: regarder la télévision. Manque de pot il semblerait que ce vieux fantasme réside dans une des pièces les plus nostalgiques de mon imagination, celle où Les Nuls se disputent Goldorak qui se dispute Le Grand Bleu qui se dispute le Top 50 ou un vieux film de bonbons, et rien de tout ceci n'existe encore dans nos écrans. Alors j'ai fait des siestes, choqué que je le fus encore par certains amis surmenés, ceux qui survivent au surmenage grâce à des soins à l'hôpital, celui du corps ou bien celui de la caboche, et puis ceux qui n'ont pas eu cette chance. Ou plutôt celle qui n'a pas eu cette chance. Alors même si j'entends parfois me dire que je fais beaucoup de choses, et bien cet été j'ai décidé de ne rien faire. D'abord parce que je pouvais. J'avais tellement fait de choses que j'étais à l'abris de l'air. Alors j'ai reposé. J'ai maxi reposé. Et autour de moi j'ai entendu "toi, t'arrêtes pas!". Et bien si, j'arrête deux secondes. Ca ne se remarquait pas vraiment car il y'a un effet loupe autour des activités musicales et internet. Chaque petit prout semble faire des flaques de caca, avec le web. Aujourd'hui quand un groupe publie un clip sur la toile, ça peut justifier 15 articles et des ondes de relais. Pourtant c'est moins copieux à réaliser qu'un album. Encore que, quand on pense au contrat de James Brown dans les 60's qui garantissait 4 albums par an, et quand on pense que ces 4 mêmes albums annuels ne devaient pas lui prendre plus de 4 jours, vu les prises live de chacun d'eux, on se dit que tout est relatif. Mais le fait est, la mode est à la suractivité. Alors j'ai décidé de ne rien branler et de comprendre pourquoi ce besoin d'ajouter perpétuellement du contenu à mes choses. J'y ai réfléchi, oui, et le peu de chemin que j'ai parcouru sur cette pente ô combien glissante ne m'a que peu éclairé. Aussi en suis je sorti avec deux débuts de réponses: tout d'abord nous nous sommes fait piéger par une époque qui confond action et essence. Il faut faire. Sinon on vaut rien. Et bien mon cul, ce piège là j'ai décidé de l'éviter du mieux que je pourrai désormais. Ca ne sert à rien. Je ferai si j'ai envie. Et parfois peu, parfois rien, parfois beaucoup, mais cet effet loupe, je m'assois dessus. Ainsi, dans l'été, j'ai éliminé une bonne moitié de mes projets. Ceux que je jugeais répondre à ce protocole imposé par je ne sais même plus qui et que je soupçonne de venir sournoisement d'en haut, de quelque part d'économique. Celui ci, ce mec là, je l'encule. Ma deuxième proposition me concerne. Je boulimique (oui, j'invente le verbe) d'activités pour des raisons personnelles qui me sont tout aussi sordides que le grand tout économique que je viens ici même d'accuser. Peut être même que cette deuxième raison sera encore plus difficile à traiter. Qu'importe, je tente le même traitement: Je l'encule, donc je m'encule. Comme ça y'en aura pour tout le monde. Certes, à conter de la sorte et à regarder ce que je m'évertue à faire depuis quelques semaines, on sent pas bien la différence et il serait justifié de soudain se dire que je me fous un peu de la gueule du monde. Et on aurait raison de le croire. Mais pas que. Car oui, j'ai décidé de faire passer le rien avant le faire. Alors qu'avant je me reposais après avoir joué, enregistré, dessiné ou autre, je fais maintenant l'inverse. Je commence par du rien. Surtout quand je sens que c'est ce rien qui m'appelle à faire. Hors de questions de faire pour contredire le rien, désormais. Lorsque le rien frappe à ma porte, avec son lot de souvenirs douloureux du passé, ou de questions angoissantes sur l'avenir, ou de masses de choses à faire culpabilisantes par leurs propositions diaboliques de procrastination obligatoire, j'invite le rien à ma table. On boit un café ensemble. Et comme il a rien à me dire, le rien, et bien il m'ennuie vite et je m'endors. Ainsi les siestes précèdent désormais mes choses. Alors qu'avant elles étaient récompenses, aujourd'hui elles sont point de départ.
Ainsi, voici mon été, voici mon automne:
Fin juillet, après avoir écouté de la musique, puis du silence, sur mon lit à la vue magnifique sur les toits de Paris, après avoir tenté de mater les voisins depuis mon salon, après avoir constaté que l'été était superbe et que le Sentier est un quartier plus qu'agréable, nous sommes partis avec Victorine et son orchestre, célébrer la sortie de son nouveau maxi lors d'un live à Chalons en Champagne, dans le cadre d'un festival où nous étions invités par Sebastien Adam. Pour ce concert j'étais batteur, comme pour beaucoup de shows de Victorine depuis quelques années. Certes oui, j'ai un remplaçant pour quand je ne suis pas là. Certes. Et bien j'ai mal joué. Je sortais d'un printemps où mes activités de batteur, pour le spectacle Mistinguett, ne comptait pas de jeu de grosse caisse. Ainsi fut je bien embarrassé de taper de façon disco sur cet instrument que j'adore, qui est mon tout premier, celui de l'enfance, mais qui là, franchement, m'a incommodé. Le reste du groupe ne s'en est pas plaint. De là à savoir si c'était sincère ou simplement pas attentif à la nullité de ma frappe, qui, j'en conviens, n'est pas le sujet central de ce spectacle, surtout quand on connait Victorine et sa présence scénique époustouflante, je ne sais pas. N'empêche que j'ai joué comme un fion.
Et puis repos.
Il y'eut un début août à la maison, avec une tentative raté à la plage parce que finalement pas envie. J'ai dessiné beaucoup. Les siestes m'ont donné cette envie presque physique de me lever, de prendre une toile en coton et de dessiner puis d'ajouter de la couleur à mes dessins, avec de l'acrylique. Pour la première fois j'eus même l'idée d'un dessin depuis ma sieste. Un avec un immense Sebastien Tellier qui balaierait tous les personnages que je dessine, furieux, je ne sais pas pourquoi. Alors je l'ai dessiné. L'idée que la fulgurance me tirait du lit, comme peut le faire parfois une chanson, m'a beaucoup plu. Je dessine depuis que je suis tout petit, mais quand la musique a pris toute la place, j'ai perdu ma motivation. Et puis je ne savais qu'en faire. Vers 2007, grâce au logiciel Paint je me me suis remis à dessiner, sur tablette. Je trouvais que ces dessins synthétiques aux couleurs électroniques allaient bien avec ce que je jouais en musique à ce moment là. Il y'eut un pont. Et un médium pour le montrer: internet. Alors je dessinais des clips en images par images, qui inspiraient à leurs tours les graphistes chargés de faire les pochettes de certains de mes disques, selon les labels chez qui j'étais. Alors j'y trouvais un intérêt. A nouveau je dessinais aussi sur papier, en noir et blanc, pour proposer mes bédés lors de mes concerts. J'ai à ce moment là inventé le personnage de Christian. Il y'eut sa bédé, puis une autre bédé, puis des dessins de Christian, sur internet, en expo, et ainsi de suite. Puis cet été, la couleur.
Début août j'animais deux blind test, un au Petit Bain, un à Bercy Village. Présenter des soirées me plait. J'aime dire des conneries. C'est devenu un vrai plaisir.
Mi août nous sommes partis, Doc Lou et moi, dans une tournée sauvage en camion, en duo, avec nos répertoires croisés autour du blues. Il y'a eut Severac le Chateau, Espalion, Rochefort, Saint Vivien de Medoc, puis pause. Puis je repartais rejoindre Cocktail Bananas pour jouer avec eux de la guitare, et avant eux mes chansons, au Cap Ferret. Revoir le Ferret et les Cocktail Bananas fut un moment formidable. Et puis à nouveau des siestes.
Finalement, sans m'en rendre compte, je prenais un train pour le Village de L'Herbe, début septembre, afin de faire encore plus de rien, près de l'eau, à l'Hotel De La Plage, à manger des huitres et regarder deux choses: le soleil qui se lève et le soleil qui se couche.
Début septembre je reprenais les open mics du Pop In avec Ollie Joe, en présentateurs. Jusqu'à ce que le Pop In nous remercie. Changement d'équipe. Je commençais ma huitième année d'open mic puis octobre fut le début de la fin de cette histoire là. J'ai passé des soirées formidables, ces dimanches soirs là. C'est derrière. Je remercie tant le Pop In, même si la fin de cette époque m'a rendu triste au moment de l'annonce. Je les remercie, j'ai rencontré tant de gens avec ces soirées.
Septembre j'ai aussi joué en solo, à Grand Quevilly, en acoustique, au dobro.
Pendant ce temps là, je dessinais de plus en plus et avais de quoi proposer une nouvelle exposition. Mais je prenais encore des forces avec de nombreuses siestes et me rendais disponible pour la Boite A Sel, la compagnie bordelaise avec laquelle nous avons monté le spectacle PLAY. Je savais qu'en septembre ils étaient en résidence pour le nouveau spectacle "Les Fusées", pour lequel j'avais enregistré la musique, en juillet, que j'avais mixé en août. Je restais sur le qui vive car l'équipe des comédiens était en train de construire le spectacle et pouvait avoir besoin de modifications musicales à n'importe quel moment. Je me tenais prêt aussi pour d'éventuelles promotions atour du spectacle Mistinguett qui devait reprendre en Octobre et dans lequel j'allais à nouveau jouer, pour la troisième saison. Il y'eut en effet quelques promotions durant lesquelles j'ai joué. Du street marketing, de la radio, des présentations de saisons. Nous avons repris également les enregistrements avec Carmen Maria Vega pour son album. Deux titres furent dans la boite. J'étais à la réalisation, mais aussi à la musique et aux paroles ce coup ci. Je dirigeais Carmen et les musiciens ( Raphael Leger, Oliver Smith, Philippe Devin) sur une séance de studio fort épanouissante. Il y'eut peu de répétitions, peu de prises en studio et le résultat est formidable. Elle invita un guitariste mystère sur un titre également. Un super guitariste. J'en parlerai plus tard. Je jouais un peu d'orgue aussi. Les titres sont en cours de mixage.
Nous jouâmes aussi avec A La Mode, notre sextet de jazz avec Cléa Vincent, Raphael Léger, Raphael Thyss, Olivier Ikeda, Batist et moi même dans un nouvel hotel à Strasbourg Saint Denis. Sans Rapheal Thyss, cela étant. A nouveau la fatigue me prit. Siestes encore.
Je sentais en septembre que octobre serait chargé. Mistinguett, le spectacle allait redémarrer, ainsi que Play.
Nous avons démarré la nouvelle saison de Mistinguett dans l'euphorie. Puis je partais sur Play illico, en même temps. Surcharge d'un coup. heureusement Raphael Thyss me remplaçait sur Play quand j'étais sur Mistinguett, et Noé Beaucardet sur Mistinguett quand j'étais avec Play.
En même temps je démarrais quelques répétitions avec Carmen Maria Vega pour une formule duo acoustique visant à l'accompagner sur quelques dédicaces d'un livre qu'un biographe vient d'écrire sur elle. Et puis recommençaient aussi pour moi quelques soirées à présenter pour les blind test du Petit Bain. Mistinguett jouant à partir du mercredi, il me fut impossible de me libérer aussi souvent que je le voulais. Mais nous avions déjà commencé un système d'alternance avec Sophie Marie Larrouy, alors elle prit mes créneaux, en attendant de voir ce qu'il se passerait. Finalement, je n'eus pas le temps de créer un rendez vous. Ces soirées aussi s'arrêtent pour moi, finalement, après une année et demi à proposer ce rendez vous. Il faut dire qu'on peut pas tout faire non plus. Je reviens au début de ce post dans mon blog: oui, faire moins de choses, c'est bien. Ca promet des siestes. Et puis il faut le dire, j'ai lancé ces rendez vous mais Sophie Marie les a totalement développés. Elle est hyper douée, hyper drôle, et a bien plus de bouteille que moi en présentatrice. Si on résume, le spectacle Mistinguett s'arrête en janvier, je n'anime plus les open mics du Pop In, plus les blind test du Petit Bain. Je vais avoir du temps, c'est le bon coté.
En octobre je proposais une nouvelle exposition. Avec beaucoup de couleurs. C'était chez OFR, et je peux dire que quasi toutes mes toiles sont parties. Sauf une. Ok, elle est volumineuse. Dans cette période j'eus aussi quelques commandes. Une toile qui narre le spectacle Mistinguett, une toile CD, une toile qui narre la French Touch, une boite custom avec tous mes disques, deux tableaux noir et blanc, une aquarelle. J'aime ce nouveau mode de vie autour du dessin. J'ai aussi cette bédé avec un scénario de Baptiste W Hamon. J'en suis à quatre planches. J'avance lentement. C'est un Western, c'est de l'aquarelle. Ca s'appelle "les aventures de Jean Le Grand CowBoy". Octobre nous avons aussi joué avec Les Chansons de ma Tante, ce groupe de covers de ma tante Joyce Giani.
Mon ami Cyril Amiot passait chez moi en septembre et me donnait quelques conseils pour tenter la comédie. Je tentais un casting en octobre. Que j'ai raté. Mais j'ai tenté.
Octobre fut un mois riche.
Et puis Octobre fut soudain minable. La faucheuse fit à nouveau un petit tour dans mon secteur. Comme l'année avait commencé elle continua. Catherine. Ginette. Kathleen, Chinoi, R.I.P les amis. Vous manquez. Vous me manquez. Ce fut douloureux, cette année, aussi. Fin octobre Owen devait disparaître, à son tour. Je n'avais pas vu Owen depuis un petit moment, mais je l'aimais beaucoup. J'avais revu Jean François cet été, qui me parlait d'Owen. On devait se voir. Et puis Owen est parti. Mort naturelle. Jean François m'appelle, je déconne et il me dit que c'est un appel très sérieux. "Owen est mort". Il était si jeune, si jovial. Owen était entre autres le parolier de Jean François. Ensemble ils avaient écrit un paquet de chansons pour PacoVolume, le patronyme musical de Jean François. Oui, nous avons joué du Owen avec Jean François, avec Cocktail Bananas. Toute une époque s'en est allée. Celle de la Villa Collet, comme on l'appelait. C'était un appartement de 9m2 loué par Jean François dans le 14e. Dans le milieu des années 2000 nous y passions souvent avec Owen. Et souvent nous dormions ensemble dans ce qui, en réalité, était le home studio de Jean François. Il y préparait sa musique, Owen écrivait les paroles. Un jour il m'a corrigé ma chanson "when the river turns around" et m'a parlé de The Band, ce qui a totalement modifié la façon que nous avons eu par la suite de jouer de la musique avec Cocktail Bananas. Une autre fois Owen m'a parlé de Joe Jackson, ce qui m'a bouleversé et a modifié aussi ma façon de considérer l'apport jazzy dans la pop. Depuis Owen j'ai pris l'habitude de dire "tu rends compte", influencé par son accent écossais. Aujourd'hui quand le réflexe me reprend j'ai une boule dans le ventre, mes dents se serrent et j'ai envie de taper le premier venu. Je me souviens d'Owen, de ses projets. Que vont ils devenir? A quoi bon faire des projets. Cette nouvelle atroce me convainc d'autant plus que le "faire" ne m'intéresse plus, que le futur n'a aucun sens. Owen avait des projets. Des tas de projets. Il voulait faire tant de choses. Qui les fera? On se voyait peu. Il faut dire qu'il adorait les quartiers populaires, lui, l'écossais dandy. De mon coté, j'avais un peu trop habité les HLMs à mon gout. Alors on se croisait peu. A Bordeaux il aimait Saint Michel, j'aimais Saint Pierre. A Paris il aimait Barbes, j'aimais Abesses. On s'était connu dans les années 90. Il avait la classe, tout un tas de nanas autour de lui. Une fois, chez moi, il avait provoqué une baston. Il avait mis un pruneau à un copain. Et ce dernier le méritait. J'aimais bien les deux copains. Mais le fait qu'Owen s'exprime par le poing, ça m'avait plu. Le mec était sanguin. Le mec n'est plus là. Le mec fait chier. On reverra plus Owen, ça n'a aucun sens. Bye Owen, tu fais chier, tu rends compte?
Novembre s'annonçait bien, pourtant. Rempli du spectacle Mistinguett. J'avais aussi un concert solo à Brest qui me motivait au plus haut point. Et puis quelques commandes de Mug Christian, ces mugs que je prépare avec mon personnage Christian. Et puis quelques dates de Carmen Maria Vega. Bref, un mois avec beaucoup de choses motivantes à venir.
Et puis il y'eut le 13 novembre. Nous jouions le spectacle Mistinguett quand nous arrivâmes dans la toute dernière partie du show, celle du changement de costumes pour les trois dernières chansons. Je m'installe mon tuxedo, ma petite amie est dans la salle et j'ai une grande envie de faire un super final. Mais la nouvelle tourne en coulisses: "une bombe au stade de France, une fusillade dans le 10e, le Bataclan est pris d'assaut par des types armés". Nous ne comprenions pas grand chose mais la peur fut soudain palpable sur scène. Il y'avait ceux qui le savait et ceux qui ne le savait pas, et ça se sentait. Et on savait rien. On ne comprenait rien. Sur les dernières chansons, la totalité de la troupe finit par être sur scène. Il me fallait les prévenir. Je vois ma petite amie, dans la salle, j'ai la vue sur la troupe, personne ne semble inquiet. J'ai la vue sur les hommes de la sécurité, ils semblent tendu. On ne sait pas ce qu'il se passe. Un technicien me glisse "un mec se balade avec une arme dans le quartier". Je joue du banjo et de la caisse claire dans ces trois chansons de fin. Je n'ai aucun souvenir de ce que j'ai joué. J'étais concentré sur notre sécurité. Je vois le metteur en scène ne pas comprendre mon manque de concentration. Je tente de demander en douce au vigile des infos. Ce qu'il m'annonce est de pire en pire. Je fais des signes d'alarme à ma petite amie, je guette la porte d'entrée de la salle, j'imagine des stratégies, je dois prévenir tout le monde. Durant un passage où nous devons tous danser, je préviens tout le monde, en douce, et me rend compte que beaucoup jouent en sachant ce qu'il se passe dehors. Carmen n'est pas au courant. Je lui annonce à l'oreille un quart de seconde avant mon solo de banjo. A la fin le rideau tombe et elle prévient la salle. Finalement nous n'avons pas eu de soucis ce soir là mais une fois en loge nous découvrons l'état de Paris, angoissons pour nos proches et passons une des pires nuits passées depuis longtemps, comme beaucoup de gens cette nuit là. J'ai une pensée chaque jour pour les victimes de cette nuit d'épouvante. Depuis, il y'a cette atmosphère étouffante. Depuis je suis parti jouer à Brest. C'était une super soirée. Mais quelque chose à vraiment changé. J'ai pourtant rencontré Arnaud Le Gouëfflec avec qui nous avons enregistré de la musique, échangé, discuté. Merci à toi Arnaud et à toute ta bande. Ce concert m'a fait un bien fou.
Depuis je gamberge. Je ne sais plus trop.
Mon blog a eu dix ans en septembre. Les cinq premières années j'ai beaucoup écrit. Je ne sais pas pourquoi. Les cinq années d'après ce fut pour moi plus difficile. Je ne sais pas pourquoi.
Et là, une nouvelle période arrive. Et je suis inquiet. Je ne sais pas pourquoi.
Ciao