Nous avons commencé l'année 2016 par une fin, avec la troupe du spectacle Mistinguett. La fin de l'exploitation de ce même spectacle. Une expérience qui, sur un plan personnel, aura marqué presque deux ans de mon expérience. De mars 2014 à janvier 2016. Les premières fois que j'ai été invité à jouer dans le cadre de ce spectacle, c'est en batteur, pour une promo télé. Puis j'ai attendu. Puis on m'a demandé de tenir le banjo, puis la batterie, le piano, puis la guitare, l'accordéon. Puis les premières ont commencé, au Casino de Paris. Je tenais le banjo, la batterie, l'accordéon. Mes scènes de comédie avaient été enlevées, mais je prenais un plaisir fou à faire parti de cette équipe de cent personnes. J'en ai rencontré, du monde. Des gens passionnants, que je souhaite revoir. Puis nous avons démarré la deuxième saison, en changeant de lieu, il y'a un an. Je tenais soudain la guitare en plus. Puis la saison de l'automne, je tentais de jouer quelques notes de trombone.
Durant toute cette période, je songeais à ne pas trop m'attacher au spectacle, pour pouvoir rebondir après. La troupe était géniale et attachante. Je publiais quand même des disques solo. "Ballads", puis "Lost mambos", puis "banjo tape", "sings the blues..", et la "musique du spectacle Les Fusées". J'ai continué mes concerts. Ainsi que certains en tant que batteur pour Victorine ou les Chansons de ma Tante. Nous sortions un disque. J'écrivais pour Carmen Maria Vega, puis ai commencé la réalisation de son nouveau disque. J'ai joué sur un disque de Baptiste W Hamon, me suis mis d'avantage au dessin, ai écrit la musique du premier disque de Mathias Malzieu en solo. Je cherchais à diversifier au maximum ce que je faisais en dehors de la troupe. J'ai joué avec Junior Vic Band, Doc Lou. Il ne fallait pas s'endormir dans ce cocon qu'est une troupe. J'ai pris des cours de comédie. Je me suis mis à la peinture. Je me suis fait remplacer sur des concerts, et j'ai joué le spectacle "Play" le plus que j'ai pu. J'ai eu des remplaçants, je préfère dire des binômes. Et puis l'année se terminait. Doucement. On savait tous que "Mistinguett" devait se terminer. Faire partie de cette troupe a été l'une de mes expériences les plus épanouissantes. J'ai adoré la comédie musicale. Celle ci. Ce spectacle là. J'ai vu d'autres choses, depuis, et je n'ai pas toujours été conquis. Je pense avoir été un minuscule rôle dans un superbe spectacle. Et j'en suis fier. J'ai appris des tonnes de choses. Durant la dernière salves de dates, j'ai enregistré "De La Drum" et "De La Piano" et j'ai décidé de convier Héloise Vellard à écrire un spectacle en deux actes autour de cette musique. J'ai ressenti l'influence de François Chouquet, tout le long du montage de ce spectacle. J'ai beaucoup appris à ses cotés. Je lui en suis reconnaissant. Il ne le sait pas. Il est modeste et n'a pas le temps d'écouter ce genre d'infos. Puis nous avons joué "De La". Je suis ravi de ce spectacle de danse et musique. J'espère le rejouer bientôt. Puis Carmen m'a invité à une formule duo avec elle, pour une tournée. Ce qui veut aussi dire spectacle. Nous avons fabriqué "Ultra Vega", son nouveau show. Et je suis ravi aussi de cette forme. En même temps, et depuis décembre, je monte un autre spectacle, avec des dessins, de la musique et de l'acting. C'est l'Eglise de la Petite Folie qui me l'a proposé. C'est un seul en scène pour jeune public. J'ai invité Arnaud Le Gouefflec à en écrire le texte. C'est long à fabriquer. Nous le jouerons en novembre, puis en 2017.
J'avance sur tous ces projets là, en plus de continuer deux bédés, tant que faire se peut. Une en noir et blanc "la planète fromage" ( qui renvoie à mon expo de janvier ) et une autre avec des textes de Baptiste W Hamon "jean le grand cowboy". Ce sont deux longs chantiers. Et bien sur il y'a mon disque pop avec l'équipe de Midnight Special Records. Autre chantier en cours.
Tout ceci pendant qu'on continue de torpiller le statut d'intermittent du spectacle, ce régime qui me permet de faire tout ceci. Alors il y'a les actions et les conversations avec les uns et les autres. On attaque mon métier. Comme souvent, et c'est épuisant. Mais nous trouverons des solutions.
