Je n'ai pas encore parlé de mon passage par la Bretagne, les 20 et 21 novembre. J'ai commencé par Vannes, au Bruit qui court. Un bar assez petit, mais où l'association qui me recevait avait bien fait son travail. Son correct, promo réalisée et donc des gens au concert. Jorge Bernstein and the PiouPiou Fuckers faisaient ma première partie de façon plus ou moins acoustique, et ce n'était pas la première fois. Très chouette. Mon concert s'est bien passé, même si j'ai eu un peu de mal à capter l'attention. Aussi parfois faut il se mettre au diapason d'un lieu. Durant les quinze premières minutes, j'ai pensé, à tort, que certaines personnes du public ne m'écoutaient pas. Puis, au bout d'un moment, je me suis rendu compte de l'inverse. Il me manquait simplement un peu de confiance en moi et de l'empathie pour me rendre compte que l'écoute était là, mais que le public était timide. Une fois ce quart d'heure passé, je rentrais dans un concert à tendance folk, malgré mes synthés.
Le lendemain, je jouais au Clonalilty, à Chateaulin. Ce fut une super soirée. Des gens m'attendaient de pied ferme. Il est vrai que mes deux derniers concerts à Chateaulin s'étaient très bien passés. D'un concert à l'autre, j'avais même vu des têtes revenir. Même phénomène qu'à Tarbes, donc. Un public qui se construit et qui se fidélise. Le tout est desormais que je continue de passer régulièrement dans ces villes. Par le passé, j'ai eu des relations suivies avec des villes. Comme avec Marseille de 1994 à 1996. J'avais sorti deux 45 tours sur des labels de Marseille, puis y avais joué deux fois. Les gens revenaient. Puis plus rien. Je n'ai plus été programmé, et j'ai perdu mes habitués. Il y'a ensuite eu l'est de la France avec Grenoble, Lyon et la région de Chambery, où, au début des années 2000, je sortais des disques sur les labels du coin, je jouais en concert, et le public se fidélisait. Et puis plus rien. Vers Colmar il y'a eu le même cas. Ainsi que dans le centre de la France. Quant aux autres pays, c'est encore plus difficile de garder contact. C'est pourquoi je profite desormais de ces moments où les rapport avec un public dans une ville se consolident. Arrivé à Chateaulin, je m'installe, les gens arrivent, et un bon nombre portent des badges "KIM". Certains me demandent des chansons avant mon concert, d'autres me parlent d'anecdotes lues dans mon blog. Une immense confiance en moi m'envahit. Celle là même qui fait rater des concerts parfois. Alors je me calme, je monte dans le salon particulier, et déchiffre d'anciennes paroles à moi en vue de futures rééditions de mon catalogue. Puis je pars pour jouer. Trop ennervé, je propose de commencer uniquement par mes ballades. Les gens sont attentifs. Je joue mes chansons les plus douces, puis balance "she's a lion", accompagné par les batteries de mon lecteur mp3. Les piles me lachent et je dois marquer une pause. En même temps, çà tombe bien car je dois faire deux concerts. On est dans un pub. C'est ainsi dans les pubs. Le temps de recharger mes piles de mp3, je reviens pour une partie du concert beaucoup plus rock, mais aussi beaucoup plus synthétique, avant de faire une très longue partie de stand up. L'autre point positif de ce week end fut les ventes de disques. Plein sont partis. A tel point que je n'ai plus trop d'exemplaires de mon dernier disque à vendre lors de mes prochains concerts.
Ce week end m'a fait un grand bien. J'ai fait le plein de confiance pour mes prochaines dates en premières parties d'Olivia Ruiz à Pau et Limoges. J'étais justement à son Zenith parisien. Une fois dans les loges, on lui a remit son disque de platine. Environ 400 000 exemplaires de son dernier album vendus. Impressionant.
Cette semaine, je me suis occupé de contrats avec Julien de Gimme Shelter. Comme je l'expliquais plus haut, la totalité de mes albums va bientot être réeditée.
Ce sont de longs contrats à signer, chanson après chanson, album après album. J'ai toujours déposé mes chansons à la Sacem, ce qui fait que nous devons effectuer des nouveaux dépots dans lesquels il est stipulé que Gimme Shelter s'occupe desormais de mes éditions musicales. C'est très long. Il nous arrive de faire dix pas sur une déclaration puis de revenir en arrière car quelque chose pose problème. A çà il faut ajouter que les labels qui ont sorti mes disques ont quasi tous cessé leur activité, ce qui complique parfois la donne. Il faut chercher les anciens éditeurs, reprendre les papiers, signer encore des papiers. Mais le resultat va bientôt se faire sentir. En 2010, la totalité de mes albums sera disponible à nouveau, tout d'abord en numérique, et peut être en physique. A suivre.
Ciao.
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