J'ai donc commencé à publier de façon digitale mes 52 singles pour
l'année 2013. Le rendez vous est pris pour tous les lundis et je suis
ravi de constater le relais qu'effectuent tout un tas de personnes sur
les réseaux sociaux. En effet, publier 52 singles pour l'année est
certes un défi musical, mais aussi un défi commercial. Je développe:
pour promouvoir de la musique, il va sans dire qu'il faut publier
rarement et si possible au meilleur moment. En publiant à outrance
j'élimine le facteur désir chez l'internaute. En effet, la rareté est un
pion fréquemment utilisé pour donner l'envie au public de consommer de
la musique. Or, je trouve que cet outil est néfaste pour certaines
musiques. Je veux parler de celles, moins immédiates que des pop songs
radio, qui se dégustent et se découvrent petit à petit. Je veux aussi
parler de celles qui marchent en équipe. Des chansons qui dépendent les
unes des autres pour offrir toute leur saveur. En publiant 52 titres je
propose de faire l'effet d'un album, c'est à dire cette architecture
dans laquelle la troisième chanson influence l'écoute de la quatrième et
ainsi de suite. L'ennui c'est qu'aujourd'hui on décortique les albums
par manque de patience. Comme il ne sert à rien de râler, j'ai décidé de
passer par un autre biais pour vous faire ressentir le même plaisir que
le format album a longtemps proposé. Pour cela, je me sers du format
"singles à outrance". Je sais d'avance que vous louperez certains
singles, et tant mieux. Car ici et là se cacheront des chansons plus
expérimentales et plus timides qui auront besoin de votre
déconcentration. D'autres au contraire viendront vous chercher. En
organisant une sorte de feuilleton régulier, je pense réussir à vous
redonner la concentration requise pour un album. En étirant le temps.
Cet album de 52 titres s'écoutera durant un an. Il faudra de la
patience, bien plus que pour un réel album. Le monde actuel ne nous
permet pas la concentration de jadis, mais avec ce procédé, je crois
pouvoir vous dérober l'attention dont j'ai besoin. Il faut aussi dire
qu'à la fin de l'année sortira le format physique avec toutes les
chansons.
Mais dans cette démarche il y' aussi un défi qui ne nous concerne pas, vous et moi. Ce défi est quasi perdu d'avance. Il s'agit du défi médiatique. Quel média pourrait me consacrer une page tous les lundis pour parler de mon nouveau single et de mon nouveau clip? C'est simple: aucun. Même si j'étais Madonna on ne m'offrirait pas cet espace.
Ainsi mon projet de singles club est il impossible à promouvoir. Et c'est justement cet aspect là, auquel j'avais réfléchi en en parlant à des journalistes, qui m'a séduit. Non pas que je souhaite à tout prix l'ombre pour mes chansons, mais simplement je pense que parfois la lumière est à doser. En proposant ce projet de singles club, je sais que l'outil en lui même est inconfortable d'un point de vue médiatique. Donc, d'avance, je dois m'attendre à une faible audience. Mais est ce grave si celle ci est de qualité? J'entends par là conviviale, suivie et passionnée? Je crois que ça ne me dérange pas du tout. J'ai tenté d'exposer au maximum ma musique de 2008 à 2011 sur un projet de trilogie ( "lee doo"). Aujourd'hui j'ai envie de tenter que les choses se fassent plus naturellement. Que certaines chansons soient plus éclairées que d'autres simplement parce qu'elles auraient résonné chez des gens, qu'ils soient auditeurs ou journalistes. Ce projet de singles club loge tout le monde à la même enseigne. Si un journaliste veut parler d'une chanson, je suis là pour l'aider, si un auditeur veut des renseignements, aucun souci.
Je suis donc ravi qu'en un coup de clic la semaine dernière avec "Berenice Panic", l'info ait été autant relayée par les auditeurs. Comme d'habitude, Magic a réagi aussi, ainsi que Modzik et je les en remercie. Je n'ai rien contre la promotion, ni contre les journalistes, mais sachez que leur travail est difficile tant tout le monde souhaite exister à tout prix de nos jours. D'un autre coté, les auditeurs ont besoin d'être informés. Il arrive souvent, aujourd'hui, que les productions payent autant voir plus un attaché de presse qu'une production discographique. Je refuse d'avoir un attaché de presse sur ce projet de singles club. Je souhaite que les choses se fassent naturellement. C'est un pari qui devient le votre et qui semble être impossible à réaliser, mais j'y crois. Je n'ai rien demandé à personne et vous avez relayé mon single de la semaine dernière, et vous êtes en train de faire la même chose sur le nouveau. Rendez vous compte de mon émotion: nous passons au travers de règles promotionnelles dont nous n'avons pas besoin et qui, je pense, fatiguent aujourd'hui autant les journalistes que les auditeurs, autant les producteurs que les musiciens. Refusons tout ceci, amusons nous ensemble et redonnons à la musique une de ses principales armes: le hasard. Je tente le coup. Vous aussi, il me semble. Merci à vous.
Mais dans cette démarche il y' aussi un défi qui ne nous concerne pas, vous et moi. Ce défi est quasi perdu d'avance. Il s'agit du défi médiatique. Quel média pourrait me consacrer une page tous les lundis pour parler de mon nouveau single et de mon nouveau clip? C'est simple: aucun. Même si j'étais Madonna on ne m'offrirait pas cet espace.
Ainsi mon projet de singles club est il impossible à promouvoir. Et c'est justement cet aspect là, auquel j'avais réfléchi en en parlant à des journalistes, qui m'a séduit. Non pas que je souhaite à tout prix l'ombre pour mes chansons, mais simplement je pense que parfois la lumière est à doser. En proposant ce projet de singles club, je sais que l'outil en lui même est inconfortable d'un point de vue médiatique. Donc, d'avance, je dois m'attendre à une faible audience. Mais est ce grave si celle ci est de qualité? J'entends par là conviviale, suivie et passionnée? Je crois que ça ne me dérange pas du tout. J'ai tenté d'exposer au maximum ma musique de 2008 à 2011 sur un projet de trilogie ( "lee doo"). Aujourd'hui j'ai envie de tenter que les choses se fassent plus naturellement. Que certaines chansons soient plus éclairées que d'autres simplement parce qu'elles auraient résonné chez des gens, qu'ils soient auditeurs ou journalistes. Ce projet de singles club loge tout le monde à la même enseigne. Si un journaliste veut parler d'une chanson, je suis là pour l'aider, si un auditeur veut des renseignements, aucun souci.
Je suis donc ravi qu'en un coup de clic la semaine dernière avec "Berenice Panic", l'info ait été autant relayée par les auditeurs. Comme d'habitude, Magic a réagi aussi, ainsi que Modzik et je les en remercie. Je n'ai rien contre la promotion, ni contre les journalistes, mais sachez que leur travail est difficile tant tout le monde souhaite exister à tout prix de nos jours. D'un autre coté, les auditeurs ont besoin d'être informés. Il arrive souvent, aujourd'hui, que les productions payent autant voir plus un attaché de presse qu'une production discographique. Je refuse d'avoir un attaché de presse sur ce projet de singles club. Je souhaite que les choses se fassent naturellement. C'est un pari qui devient le votre et qui semble être impossible à réaliser, mais j'y crois. Je n'ai rien demandé à personne et vous avez relayé mon single de la semaine dernière, et vous êtes en train de faire la même chose sur le nouveau. Rendez vous compte de mon émotion: nous passons au travers de règles promotionnelles dont nous n'avons pas besoin et qui, je pense, fatiguent aujourd'hui autant les journalistes que les auditeurs, autant les producteurs que les musiciens. Refusons tout ceci, amusons nous ensemble et redonnons à la musique une de ses principales armes: le hasard. Je tente le coup. Vous aussi, il me semble. Merci à vous.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire