Il y’a en musique un irrespect envers ceux que je nommerais comme faisant partie de l’école de la fulgurance, au profit des perfectionnistes que je classerais dans l’école du labeur. Accoucher dans la douleur, se pencher 50 fois sur le meme détail, repousser ses échéances pour peaufiner aura toujours meilleure presse que favoriser le hasard, l’improvisation et l’adaptabilité. Et j’en ignore la raison. Une suspicion peut-être. « Si c’est vite fait c’est que ça a été fait dans l’irrespect du travail » pourrait être un constat arbitraire qui trotte dans le jugement de chaque mélomane. On apprend dans l’histoire de la musique que certaines musiques qui ont marqué leur temps ont été des accidents. On découvre que certains disques ont été peaufinés jusqu’à épuisement sans être bons pour autant (le « Hamlet » de Johnny par exemple). Il n’y a pas de science exacte. J’en ai été témoin aussi, en observant mes amis musiciens. Cela dit le labeur m’emmerde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire