lundi, novembre 29, 2010

"RADIO DUB" mon double album de 1998 réédité aujourd'hui sur toutes les plateformes digitales:


Début 1995, alors que je n'avais pas du tout terminé mon premier album, je pensais déjà à la suite. J'entendais dans ma tête des chansons anglaises au son punk. Quelque chose qui se rapprochait de Wire. On me prêtait parfois une table de mixage que j'avais trouvée fabuleuse avec un son chaud et étriqué. J'avais fait quelque prises de son avec et je savais que je pouvais obtenir ce son là à Bordeaux avec cet outil. Lorsque j'allais au studio de Karina Square, à Paris, c'était pour une sonorité que j'espérais plus américaine, sous les mains de Julien du groupe Carmine, qui produisait mon premier album. Mais à Bordeaux, il y' avait cette table de mixage. Et des chansons me venaient. Elles s'intégraient mal à "Our dolly lady lane in mk land". Alors je les gardais de coté. Tout comme, lorsque j'avais des envies de ballades, je les gardais pour "Melodin Sane", que je sentais comme mon troisième album. Et parfois j'imaginais un double album qui s' appellerait "Radio dub". Un peu froid, un peu pop, un peu punk, un peu new wave. Un mélange de chansons synthétiques, de pop, de batterie sèches, de guitares tendues. La quasi totalité de ce disque a été enregistrée en 1996, à l'automne, un peu après la sortie de mes deux premiers albums cette années là, qui m'avaient donné un coup de boost. Plus tard, j'avais complété le disque avec des prises réalisées avec mon magnétophone huit pistes que je venais d'acheter, fin 1997. Le reste avait été enregistré en magnétophone 4 pistes à cassettes. J'ai joué tous les instruments et il y'a aussi Philippe Roure au sampler sur deux titres ( il réalisera la pochette de "Melodin Sane"), Severine du groupe Aspo aux claviers sur un titre et Peggy au choeurs sur une chanson. A la sortie du disque, mes chansons les plus américaines ont été préférées à celles plus new wave et synthétiques, ce qui me fit penser que mes tendances aux claviers synths pop allaient devoir s'armer de patience pour pouvoir s'exprimer. Au concert, idem. Les gens préféraient me voir chanter mes chansons les plus rock. Les passages folk passaient bien, eux. Mais lorsque je sortais le clavier, quelque chose de fonctionnait pas. Je me souviens d'un concert à Reims où le public trouvait ringard mon clavier lorsque je jouais mes chansons synthétiques. Neuf ans plus tard, grâce au contexte de l'époque, je revenais avec des chansons de mon album "Don Lee Doo", avec ces ambiances que je tentais de faire en 1999 et que je maitrisais mal, et mon clavier a fait un tabac. Il n'y a pas que la chanson, l'interprète et le son. Il y'a aussi le contexte qui compte. En 1998 la presse m'appelle "le Beck français" et mes chansons new wave ne passent pas. Pour le reste, le minimaliste des titres séduit et "Radio dub" devient ma meilleure vente. Je devais sortir ce double album sur un label du nom de Pop Earth qui a tardé à sortir mon disque. Le label était monté par le futur chanteur de Luke et Guillaume Fedou. La sortie a tardé et ma patience n'a pas tenu. J'ai appelé Florent Mazzoleni ( qui deviendra plus tard journaliste presse ) pour lui demander si il était toujours autant motivé pour démarrer son label. Il était deux heures du matin: "Allo Florent, je te réveille? Tu veux toujours monter ton label? Ca te dirait de sortir mon disque?". Deux mois plus tard, le disque était en bac chez Mobile Records.
Le voici disponible partout dans le monde en digital.
Ciao.

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