vendredi, mai 28, 2010

LES NOUVELLES PARUTIONS SUR COUSSINET:

Voici ce qui est fraichement neuf sur COUSSINET:
Le hip hop de 2006 "Possible instrumental hip hop", le duo lounge de 2007 avec Nick Johnson "Guns in your trousers", un instrumental folk qui n'a pas été pris par la télé en 2010 " instru banjo", un instrumental de banjo dont je n'ai pas voulu pour mon album "Fatal Mambo" de 2007 "banjo theme", un instrumental de clavier perdu "rhodes theme", l'enregistrement au dictaphone de mon dernier concert au Krakatoa, un instrumental de surf "Shore break", un instrumental extra terrestre du nom de "Lab", un rock 50's du nom de "I hate rock n roll" ( sur une musique de David Argellies ), et son contraire qui parle d'une planète Rock "Rock Planet". Tout ceci est inédit, n'a aucune raison d'apparaitre sur un disque prochainement car il n'y a aucune cohérence entre tous ces enregistrements. Mais comme c'est la crise du disque, il se peut que ces titres isolés aient enfin leur chance. Tous ces essais, ces tentatives, ces petits bouts de chansons jamais publiées car elles n'ont pas trouvé leur place sur mes disques, les voici. J'en ai plein, et j'en aurai encore plein. Pas plus tard que cette semaine je me surprenais à enregistrer une nouvelle ballade que je ne vois pas du tout sur mon prochain album. Ce titre sera placé sur COUSSINET. Le mieux est de s'abonner à Coussinet, ainsi vous pouvez être prévenu par une alerte lorsque je poste un article avec un nouvel mp3 disponible et un extrait à écouter. C'est la meilleur méthode car je ne peux pas communiquer trop sur Coussinet, çà viendrait parasiter la promo que je fais sur mes disques officiels et en magasins ( virtuels ou non ). J'ai réellement envie de développer au maximum le numérique. Tout le monde est un peu frileux autour de moi avec cette crise du disque. On ne voit que la disparition du support alors que je vois l'apparition de nouvelles façons d'écouter de la musique. Des chansons peuvent être écoutées seules, sans appartenir à un album. Elles peuvent donc se retrouver sur des playlists de gens, et on peut tomber dessus en soirées, sur deezer, dans un magasin etc. La chanson se débrouille toute seule. J'ai posté "Shore break" sur Coussinet l'autre jour. Et j'ai vraiment eu l'impression que cet enregistrement pouvait trouver acquéreur. Et c'est arrivé. On me l'a commandé. Cette chanson instrumentale se promène sur un ordinateur et sortie du contexte d'un album, elle a des chances de surprendre. Si je l'avais mis dans un de mes disques, elle serait passée à la moulinette de la production: mixage, intégration à un album, sortie discographique, un ou deux ans d'attente, des chroniques ou pas, et surtout une attente de la part d'un potentiel public. On fournit tellement de culture aux gens qu'ils deviennent chroniqueurs plus que public. Je pense qu'il y' a désormais plusieurs façons de proposer sa musique enregistrée: le vinyle qui revient très fort en ce moment pourrait devenir un marché de niche stable peuplé de connaisseurs à qui l'on peut proposer des musiques nécessitant une certaine initiation. Des musiques qui demandent plusieurs niveaux de lectures par exemple. Le marché du cd qui est en déclin va lui aussi se stabiliser à mon avis et devenir une niche également, dans laquelle on retrouvera le grand public. Celui qui consomme peu de musique et qui est un peu moins patient. Pour lui, la musique ne sera qu'un divertissement. Il voudra une musique immédiate. Le support cd n'a jamais été très beau. Personne ne s'y est vraiment attaché malgré les efforts de graphisme des années 90. Le cd est pratique et il faut se souvenir de cette seule qualité. Plus pratique encore, mais aussi plus mystérieux car impalpable, il nous reste le mp3. Il est le chainon manquant entre la musique diffusée, comme par exemple à la radio, et la musique capturée sur un support. On a un objet qu'on ne peut pas toucher. Il faut se demander ce que çà veut dire: Le mp3 est pratique, sonne assez mal, mais reste sur un ordinateur ou un ipod par exemple. Donc, il est l'air qu'on entendu à la radio, mais qu'on peut ré écouter sans s'encombrer d'un boitier ou d'une pochette car ce qu'on a entendu nous intrigue seulement pour l'instant. Je pense que cet état n'a pas été assez observé par ceux qui vendent de la musique: il y'a un no man's land très intéressant entre la simple curiosité et l'affection ressentie pour une musique. Ce stade presque romantique où l'on espère que la chanson qu'on a entendu et qui nous a interpellé va repasser à la radio ou à la télé. Ce stade, bien souvent écrasé par un marketing beaucoup trop pressé d'être rentable, est un stade de latence culturel qu'on retrouve dans l'acquisition d'un mp3: je l'ai sans l'avoir. Si un jour je décide de l'avoir pour "de vrai", il me faudra un objet joli auquel je puisse m'attacher en plus de la musique. C'est là que le cd ne remplit pas du tout son rôle et que le vinyle pourrait avoir un pion à jouer. Le cd, quant à lui, développe un aspect différent. Celui qui achète en cd n'achètera pas en mp3. Il est plus sûr de son achat que celui qui s'est procuré le mp3 car il connait un peu mieux ce qu'il souhaite acheter. Il lui faut du pratique. Il a un support. Il n'ira pas non plus vers le vinyle car il a déjà acheté le cd. Après l'achat d'un cd, il n'y a rien de plus qui peut se passer. Voila pourquoi à mon avis ce support est en crise. Alors que le mp3, à mon avis, même si je trouve sa qualité sonore très mauvaise, rend la personne impulsive face à la musique, ce qui est très bon et, je pense, très sain. A long terme, si la personne s'éduque, elle comprendra qu'il faut éviter le piratage, et se penchera vers de beaux objets. Ce sera peut être le vinyle, ou alors ce sera le live, qui d'une certaine façon, est un bel objet impalpable, volatile, furtif et marquant.
Ciao.

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