jeudi, mars 26, 2009

"MARY LEE DOO", "MOVE ON".

Ces derniers jours, je me suis enfermé chez moi et ai beaucoup avancé. Deux nouvelles chansons sont désormais terminées, finies, mixées.
"Mary Lee Doo" est une chanson avec 3 accords tres simples: DoM, FaM,SolM. Je fais rarement des chansons avec ces accords là. Il y'a beaucoup de synthétiseurs, une batterie épuisante que j'avais enregistrée à Mains d'Oeuvres, avec beaucoup de doubles croches au charley, peu de caisse claire, beaucoup de claps, et peu de grosse caisse. Un rythme tres lent, mais qui passe pour hystérique à cause de la rapidité du charley. Tres dur de trouver un tempo. Les synthétiseurs Prophet ont été enregistrés à Reims, au studio de Alb, les dernieres fois où je passais chez eux. Il y'a une guitare funky excessivement ringarde, et des voix échantillonées, ainsi qu'un coup de "orchestra hit" de très mauvais gout. Il s'agit de ces pêches d'orchestre qu'on entendait dans pas mal de hits radio dans les années 80 et 90. Ce coup là vient d'une banque de sons que m'a trouvée Clement de ALB. Un pêche synthétique que l'on peut entendre dans "owners of the lonely heart" de Yes. Chanson que je hais, mais dans laquelle j'adore ce son naze. A vrai dire, ce qui me fascine dans ce genre de choix de production, c'est d'imaginer les producteurs, dans un studio, en train de se la raconter avec ce genre d'horreur: "Non, mais tu vois, ce son, çà sonne moderne". Quand je pense à cette scene, je rigole. Ah, j'oubliais, j'ai aussi mis dans cette chanson un solo de guitare ringard au possible sur un couplet. Bref, les choix d'instrumentations sont tres tres tres vulgaires. Raconté de cette façon, on pourrait croire à du second degres à deux francs. Il faut que je m'explique. La chanson est une ballade sentimentale tres sincere et dédicacé à Mary. Les accords sont simples, le refrain, car il y'en a un, est tres sucré, et les paroles archi sinceres. Ca en est desarmant. Si je joue la chanson en slow, je tombe dans une guimauve ridicule qui dessert la chanson. Melodiquement, elle ressemble un peu à ma "David Cicone", d'il y'a trois ans. Des septiemes, des neuviemes, et une melodie tres pop. Sauf que le texte est ambigu dans "David Cicone". Là, dans "Mary Lee Doo", il est tres clair, c'est une ballade sentimentale. J'aime le sucre. Dans mon assiete. Mais en musique, le sucre est plus intéressant à ressentir lorsqu'il se débat dans des saveurs plus derangeantes. C'est tres destabilisant. J'aime imaginer que la mélodie, outil ultime et auquel je tiens plus que tout, va passer au travers de tous ces gags de productions. On écoute, on danse, on rigole, on chante. Mais à la fin, lorsque l'on est seul dans un bus, et qu'on pense à la chanson, c 'est la mélodie qu'on se chante. C'est gagné. Le message est passé en douceur, au travers de la graisse et du mauvais gout, sans laisser un arriere gout sucré indigeste. C'est pour çà que je mets des sons atroces.
"Mary Lee Doo" sera la chanson d'ouverture de mon disque. Elle en sera le titre aussi.
Pour la fin du disque, il y'a "Move on" que je viens de finir. Encore un synthé Prophet enregistré chez ALB, et des voix échantillonées, pour boucler la boucle. La chanson est tres longue. La rythmique n'est assurée que par un tambour au ralenti et des claps. Bien sur répétitifs. J'ai travesti mes voix, comme j'aime faire, sans aucun effet autre que celui de la gorge. Je chante tres aigu pour le refrain, et un gang de voyous me repond. Gang que j'ai entierement imaginé et chanté. Un gros lard, un violent et un mec tout sec. J'imaginais l'interpretation comme un role. Pour le mec sec et le mac violent, je serrais un peu la gorge. L'un en me tenant courbé, l'autre en me tenant droit et fier. Pour le gros, j'ouvrais la bouche comme lorsque l'on baille. Au final, j'ai bien trois voix differentes, ce qui était plus simple à mixer. Paul Mc Cartney et Kate Bush sont mes idoles de travestissements vocaux. On peut croire à plusieurs chanteurs ou chanteuses dans leurs disques. Mais ils chantent tout. Incroyable. Au milieu de la chanson, je joue un solo de stylophone en gamme asiatique. Un solo de guitare blues repond, puis un solo de stylophone arabisant, puis un solo de guitare en taping édité jusqu'à la robotisation et le bugg informatique. Les orchestra hit s'en donnent coeur joie et jouent un solo aussi. Avec un son d'avantage 90's que pour "Mary Lee Doo", et que Jean François PacoVolume m'a récupéré sur une banque d'internet. C'est meme de l'orchestra hit qui joue le theme de la chanson. A la toute fin, je replace des bouts mélodiques de "Radio Grady" et "When the river turns around" en rappel de "Don Lee Doo". Puis un solo de bass fretless avec beaucoup de chorus et de reverb. Pour la toute fin du disque, aucune politesse.
J'ai donc terminé le gros du disque. Je n'ai plus que quelques corrections à faire.
Une faute de grammaire ici, une fausse note là, un mixage à refaire, peut etre une partie de batterie qui n'est pas parfaite. On verra. J'ai du temps, c est parfait. Je fais le mastering fin avril. Ca me laisse le temps de faire mes corrections dans le calme.
Ciao.

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