jeudi, mai 10, 2018

Continuom précipictum

Aujourd’hui aussi, je cherche des choses à faire. Ce n’est pas la fin des haricots non plus mais il faut que je remplisse cet agenda. Au fond cette période de creux me permet aussi de me souvenir de toutes ces choses que j’ai mises de coté et que j’avais envie de faire, fut un temps. Une chanson ici, une musique là. En fait principalement des enregistrements. J’ai eu la chance d’être beaucoup sur la route, en spectacle, depuis des années. Quand soudain une pause s’amorce, j’ai une angoisse forte mélangée à de vieilles envies qui refont surface.
Je relis mon blog, en 2005. J’ai l’impession d’un autre gars qui écrit, plein d’assurance et d’envies à réaliser. Depuis, j’ai mis en pratique des choses, j’en ai realisé beaucoup. Mais j’ai aussi appris les coulisses d’un métier pas si joli que ça. Oui, à Bordeaux en 2005 j’étais protégé de certaines choses. Je ne voyais pas la main mise de certains producteurs et partenaires sur tout un tas de marchés, les alliances de famille, les appats de lumières. Il faudra trier tout ca. Lorsque je plaque un Mi mineur aujourd’hui, j’entends toujours cette caverne intrigante. Je trouve toujours cette couleur magique. J’ai toujours autant envie de l’explorer, sans fin. Mais j’entends aussi la voix d’un de ces producteurs débiles expliquer pourquoi ceci et pourquoi cela. Ca bloque la porte. Je vais devoir y mettre un coup dedans. Dans ma propre porte. Parler de pourquoi cet écosystème est vérolé, c’est se ranger du coté des Manset, Bertin et D James, ce n’est pas une mince affaire, faut avoir les épaules. D’un point de vue de la trésorerie, je n’ai pas les épaules. Alors il va me falloir chercher des sens aux choses.

Aucun commentaire: