HIER, PARIS, LA MECANIQUE ONDULATOIRE 21/5/8

Hier, je jouais à La Mecanique Ondulatoire, à Paris, en solo.
En premiere partie, il y'avait Panama. A ma grande surprise, il y'avait Fred Paquet dans ce groupe. Un vieil ami avec qui j'ai joué, il y a des années, dans le groupe Clair.
Le bassiste de ce groupe devait faire une interview de moi pour un site web qu'il prepare, un webzine pour etre précis. Et aussi un dvd. Bref, au moment des présentation, lui de me dire:
"Tu ne me remets pas? On a joué ensemble en 1993". En effet, avec un de mes premiers groupes. Le sien s'appelait Des Garçons Ordinaires, il en etait le bassiste. Le mien s'appelait "Kim et Marie".
Voila 15 ans!
Nous avons fait l'interview dans une rue.
Au son, c'etait Nicolas, ex Deche Dand Face. Il m'a beaucoup fait rire, comme d'habitude.
J'avais apporté mon nouveau decor. Une immense bédé sur un drap tres grand. Je ne sais pas si c'est bien. En tout cas, c'etait tres chiant à installer. Mes balances sont débiles en ce moment: il faut compter 20 minutes d'installation visuel pour 5 minutes de soundcheck. Je ne sais plus tres bien quel est mon role!
Le decor ne fonctionnait pas dans cette cave voutée. Ca faisait un peu sale.
Le son etait saturé. Bref, l'endroit est rock. Ce qui va mal à mes concert solo actuels. J'ai revu Fredovitch a qui appartient le lieu. Un peu.
Lorsque j'ai commencé mon concert, les gens parlaient au fond. Payer 6 euros pour parler et se faire remarquer, j'ai du mal à comprendre. Devant, les gens etaient au contraire tres concentrés et à l'écoute. Ce qui fait que j'ai été doublement destabilisé: au fond, des ivrognes qui avaient décidé de pourrir le concert d'un mec seul sur scene, et devant des gens attentifs voir en attente, qui semblaient connaitre mes chansons et attendre de moi un concert de haute tenue. Etrange. Ceux du fond m' agaçaient autant que ceux du devant m'angoissaient. Au fond, les animaux, devant, un jury. J'ai enchainé mes premiers morceaux sur les nerfs. Beaucoup de chant hurlé, de blagues nazes, et de solis foireux. Les premieres chansons, je les ai jouées completement déconcentré. Plus aucune confiance. Au bout de 20 minutes, j'ai réussi à reprendre les choses en main. Mais çà n'a pas été simple.
J'ai finalement fait 3 rappels. Les ivrognes sont partis, et les gens du devant sont restés.
On m' a demandé "Rastafari Ganja People". Plus de doute, les gens devant moi connaissaient mes disques. J'ai joué deux chansons de mon premier album, ils les connaissaient. Plus de doute.
Au final, j'ai passé un moment difficile.
La conclusion est que, à Paris, j'ai beaucoup joué depuis des années. Et des gens finissent par me connaitre, que je le veuille ou non. Ma formule live en solo est, modestement, une formule adapté à la decouverte. Mais à Paris, beaucoup de gens me connaissent. Certains m'avaient perdu de vue. Ok. Mais ils sont là à nouveau. J'ai réfléchis cette nuit. Et je pense que ces gens qui viennent à mes concerts parisiens depuis longtemps ont peut etre envie d'entendre desormais mes chansons dans des versions plus fideles à mes enregistrements.
Je vais donc reprendre tres vite des répétitions avec des musiciens. Monter un nouveau backing band. Je joue encore 3 fois à Paris avant l'été, et ce seront des concerts solo. C'est prévu, alors allons y. Mais à la rentrée septembre, j 'attaque des concerts accompagné par des musiciens. Uniquement pour les scenes parisiennes pour l'instant.
Pour les autres villes, çà n 'est pas le moment. On ne m'y connais pas assez.
Je pars dans deux heures pour une petite tournée solo de trois dates: Ce soir à Rennes avec Laetitia Sheriff, demain à Rouen, et samedi à Miramont de Guyenne avec Syd Matters.
Ciao.