Je n'ai presque rien écrit dans le blog depuis début novembre. J'ai simplement manqué de temps. A ce moment là, j'étais en plein dans mon rôle de musicien pour la comédie musicale Mistinguett. Et nous arrivions bientôt à la période la plus copieuse, celle des fêtes de fin d'année. Nous avons joué cinq fois par semaine au Casino de Paris jusqu'au 18 janvier, car il y'eut des prolongations. De plus, les semaines de fêtes, nous jouions sept fois par semaine. Le spectacle durait deux heures et demi, avec une pause de vingt minutes au milieu. J'aurai des tonnes d'anecdotes à raconter sur cette expérience, et en ce moment même j'attends de savoir quelle sera la suite de tout ceci. J'ai rencontré une troupe merveilleuse. Les danseurs m'ont convaincu qu'ils avaient une science du plateau et de la scène en général très en avance sur l'expérience des musiciens. Ils sont la géolocalisation incarnée. L'empathie maximale, la bienveillance par excellence. Ils m'ont tant appris que je vais devoir digérer tout ceci avant de tenter de l'utiliser. Mais pour le moment je reste impressionné. Les comédiens aussi m'ont fasciné. Leur concentration est un encrage dans le présent tel que nous, musiciens, ne savons pas faire. Ils sont à la seconde même du moment où ils jouent cette seconde, là où nous, musiciens, restons focaliser sur ce temps absurde et intrigant qui se situe pile entre le temps chrono, le temps souvenir et le temps anticipé. Les comédiens, eux, ont une science du présent intrigante. J'ai pris des cours, avec l'un d'entre eux. Je me pose des questions. Je suis troublé. Les musiciens, eux, m'ont beaucoup appris. Particulièrement Pascal Balzano, musicien de cirque, de plateaux télé et de studio, brillant, à la justesse et au placement implacable, mélangés à une détente déconcertante. Léonard Le Cloarec, saxophoniste à la musicalité lyrique et gourmande m'a aussi beaucoup appris. Cette rencontre avec ce crew de musiciens à été également très forte. Le jeu dans une troupe si importante, et dans une grosse production aussi, m'a appris énormément. Je me sentais par ailleurs, quelque part, dans mon élément, car tout ceci me rappelait l'expérience musicale d'avoir joué des heures et des soirées entières au Franchouillard, à Bordeaux, il y'a dix ans, pendant quelques années, avec Cocktail Bananas. La camaraderie musicale est puissante dans ces zones de spectacles de l'extrême, où le physique doit être constamment au diapason de l'affect sans jamais se répandre. J'aime ces ambiances. J'ai pu connecter tout un tas de choses, qui, je dois bien m'en rendre compte, se sont déconnectées au contact d'un écosystème pop parfois difficile à intégrer, parano qu'il est, en carence émotionnelle continue, en espérance d'on ne sait trop quoi. Souvent toxique, continuellement en recherche par ailleurs, donc excitant d'une autre façon. Cet espace que l'on appelle "indie pop", ou "alternative", n'est pas simple. Et passer du temps ailleurs, dans des zones où la musique est pensée autrement, me fait un bien incroyable.
En même temps que Mistinguett, je publiais un double disque compilant mes singles entre 1994 et aujourd'hui "Lost Mambos...". Puis en janvier un album chez Equilibre Fragile, "banjo tape". Celui ci je l'enregistrais durant l'automne en même temps qu'un autre album "KIM sings the blues at Midnight Special Records" au studio du label du même nom. L'album sort le 13 avril.
Il y'eut tant de choses depuis novembre. Ces concerts en trio rock aussi, que je tentais de monter, en salopettes blanches. J'ai aussi enregistré une séance avec mes chansons rock. Sans savoir ce qu'elle deviendra. Puis j'enchainais directement après la fin de Mistinguett pour une séance d'enregistrement avec Carmen Maria Vega, un remix de Luce et des dessins pour ma nouvelle exposition. Je recommençais aussi des dates avec le spectacle PLAY, en pleine reprise de rôle féminin. Puis j'animais tout de même mes blind test au Petit Bain.
Je fis tout ceci, puis tentais enfin de me reposer il y'a une semaine. En vain.
J'en raconterai plus, en détail, bientôt.
Ciao
En même temps que Mistinguett, je publiais un double disque compilant mes singles entre 1994 et aujourd'hui "Lost Mambos...". Puis en janvier un album chez Equilibre Fragile, "banjo tape". Celui ci je l'enregistrais durant l'automne en même temps qu'un autre album "KIM sings the blues at Midnight Special Records" au studio du label du même nom. L'album sort le 13 avril.
Il y'eut tant de choses depuis novembre. Ces concerts en trio rock aussi, que je tentais de monter, en salopettes blanches. J'ai aussi enregistré une séance avec mes chansons rock. Sans savoir ce qu'elle deviendra. Puis j'enchainais directement après la fin de Mistinguett pour une séance d'enregistrement avec Carmen Maria Vega, un remix de Luce et des dessins pour ma nouvelle exposition. Je recommençais aussi des dates avec le spectacle PLAY, en pleine reprise de rôle féminin. Puis j'animais tout de même mes blind test au Petit Bain.
Je fis tout ceci, puis tentais enfin de me reposer il y'a une semaine. En vain.
J'en raconterai plus, en détail, bientôt.
Ciao