La semaine dernière je devais jouer à Montpellier et Marseille en premières partie de Corleone, le nouveau trio de Stephan ( Dionysos ), Rico ( Dionysos ) et Armand ( ex Sloy ). Souvenez vous, le premier concert de ce groupe s'était déroulé à Bordeaux il y' a un an en première partie de mon concert. Je n'ai fait que la date à Montpellier en leur compagnie car les plans ont été modifiés. A Marseille, l'organisateur n'était pas tant que çà partant pour que je joue, et comme Olivia Ruiz m'a demandé d'ouvrir pour elle le même soir à Montelimar, je suis allé là où l'on me demandais le plus chaleureusement.
Je suis arrivé le 31 mars par le train pour rejoindre mes camarades. Ils étaient en pleine balance là où ils ont enregistré leur album qui sortira un de ces jours. J'étais ravi de retrouver ces trois là. Il y' avait du monde, le Baloard est un chouette endroit, et les concerts se sont bien passés. Le soir, nous avons dormi à Beziers, chez Armand et sa femme. Je rencontrais enfin la bassiste de Sloy! Nous avons parlé très tard et je n'ai pas dormi. Armand m'a fait une tirade à trois heures du matin dans sa salle de bain qui m'a donné de l'énergie pour les prochains mois. Nous parlions du marché actuel du disque et de ces répercussions sur le marché du spectacle. Tous ces domaines sont en crise en ce moment. Je l'avais senti il y'a quelques années et je dois avouer que c'est ce qui m'avait donné l'idée de reprendre les concerts en solo. En effet, au début des années 2000, je jouais souvent en trio ou en quartet. Mais en 2005, quand j'ai entendu parler de la crise du disque, j'ai songé que ma seule chance de pouvoir continuer à jouer mes chansons serait d'axer mon activité principalement sur le live. Comme j'avais appris à jouer de façon tout terrain avec Cocktail Bananas durant plusieurs années, je décidais de reprendre ma formule solo pour mes concerts. Comme au milieu des années 90, mais en plus éclectique. On peut dire que j'ai eu le nez creux. Armand, lui, jouait dans Sloy durant ces années 90. Il a eu un disque d'or pour l'un de ses albums et a donné une nouvelle couleur à la scène française anglophone de ces années là avec son trio. Ces derniers allaient enregistrer chez Albini et nous étions tous admiratifs. Sloy mangeait des tournées, de la route et du rock. Ils étaient un exemple pour tous. Même pour les gens de ma scène. J'étais d'avantage dans une couleur plus folk à cette époque là, mais j'admirais cette gourmandise. En revanche, à cette époque, faire de la folk, de la lofi ou de l'antifolk était peu vendeur. J'avais du mal à trouver des contrats pour jouer live. Tout le monde voulait du rock puissant à la Sloy. Plus tard, vers 98, les gens préféraient l'electro. Pour moi çà a été difficile. J'ai appris à être dj. Pour Sloy, çà a été la fin quelques années plus tard. Je ne sais plus quand, et je ne sais pas pourquoi. Armand a abandonné la musique pendant plusieurs années, puis s'y est remis en duo avec sa femme ( ex Sloy également ) dans le duo "69". Puis avec Rico et Stephan au sein de Corleone. Pour lui, le monde du disque a tellement changé qu'il ne comprend plus à quoi servent les labels. Nous avons discuté longtemps de tout çà. Je n'en ai pas dormi de la nuit. Il m'a donné une énergie dingue. Le lendemain matin, j'apprenais que mon distributeur actuel était en fusion économique avec Wagram. Il y'a dix ans, j'ai connu le même scénario avec mon album "the hard rock". Ce coup ci, je veille aux grains et je suis à Paris à quelques stations de métro. Je ne veux pas, comme il y'a dix ans, me retrouver indisponible au bout de quelques semaines après la sortie de mon prochain album. Mon récent album est sorti il y'a six mois, ces histoires ne sont pas d'actualité. Mais j'observe l'évolution pour bien réfléchir. J'ai eu du temps pour çà le lendemain 1 avril puisque la gare de Beziers, un des endroits les plus glauques de France, a fait une petite blague: cinq heures d'attentes pour avoir un train. Il y'avait des problèmes sur la ligne. Et dans cette ville, pas un cyber café pour s'informer du trafic. Or, je devais me rendre à Montelimar pour faire ma balance pour la première partie d'Olivia Ruiz. J'appelais Fred, le régisseur et tentais en direct avec lui de trouver des solutions, des plans b, et même des plans c, d ou z. Corleone, de leur coté, devaient partir pour Marseille. Rico, à 14h, s'engage à m'amener en voiture à Montelimar pour repartir ensuite vers Marseille le soir. Un fou. Heureusement, mon train arrive, et je finis par pouvoir faire ma balance avant l'ouverture des portes en 12 minutes montre en main, installation comprise. Un record. Mon concert s'est passé de façon musicale uniquement, je parlais très peu. Comme la veille. Comme ces derniers temps. J'ai joué ma nouvelle chanson les deux soirs. Elle passe très bien en live. Le lendemain, après ces concerts dans le sud, je revenais chez moi un peu épuisé. Puis le samedi, je jouais avec My Broken Frame lors d'une répétition en tant que batteur. J'y croisais PacoVolume venu chercher du matériel avec David Argellies. Pour cette répétition, il y'avait aussi Clea au piano. My Broken Frame semble désormais être un quatuor. Je suis ravi de me remettre un peu à la batterie en ce moment. Je dois bientôt enregistrer de nouvelles parties de batterie pour mes nouvelles chansons et cet exercice me fait beaucoup de bien. Je suis justement allé voir un studio ce matin. Ce soir, je suis dj à l'Udo bar.
Ciao.
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