Le 23 septembre, j'ai commencé un nouveau projet fort intimidant: conduire la chorale de Mains d'Oeuvres. Ce grand complexe à Saint Ouen avait pour projet de monter un choeur formé des employés, des bénévoles, et des résidents du lieu. Une quinzaine de personnes se sont abonnées à cette chorale. Camille, la directrice du lieu cherchait quelqu'un pour diriger cet ensemble. Maud, actuelle tourneuse ( plus pour très longtemps ) de Cocktail Bananas, et master chief de l'agence La Bise Fraiche, avait parlé de moi à Camille. Après une présentation intimidante lors d'une réunion à Mains d'Oeuvres, me voila conducteur du projet. J'aide toutes ces personnes à organiser la répartition des voix sur un répertoire qu'ils choisissent. Je les guide, je les initie à l'harmonie et le solfège, et je les fais chanter, tous les jeudis à partir de maintenant. C'est une expérience enrichissante. Les choristes veulent déjà se produire sur scène. Nous avons chanté du Pj Harvey et du Beatles pour l'instant. On parle des Frères Jacques. Quelques jours plus tard, j'apprenais des chansons du chanteur Christophe à chanter en duo avec De Rinchy et commençais des répétitions pour "sous la falaise", la pièce de théâtre de Nicolas Kerszenbaum. Le guitariste bassiste de ce projet, également co compositeur avec Guillaume Léglise de la musique de la pièce, a quitté le projet et Guillaume m'a demandé de remplacer ce jeune homme. Hors, cette semaine là, je venais aussi d'apprendre que la totalité des cinq musiques de pub que j'ai réalisées ces derniers mois n'étaient pas retenues par les différentes agences. Un coup de fatigue mélangé à un coup d'anxiété m'a soudain empêché de dormir durant plusieurs nuits. Les répertoires se mélangeaient dans me tête: ici Christophe, là Sous la falaise, parfois mes chansons, parfois celles que j'avais préparées pour les pubs, tout cela dans un chaos technique un peu flippant. A çà s'ajoutent quelques projets secrets que je monte actuellement et qui m'angoissent un peu autant qu'ils m'excitent. Comme par exemple ce tournage très étrange auquel j'ai participé le 21 septembre, un peu au dernier moment: déguisé en chien et vétu de cuir, j'étais figurant sur le tournage d'une pub de Kourtrajmé que l'on verra sur internet dans quelques mois et qui m'a fait beaucoup rire. Cette semaine d'insomnie a aussi été alourdie par un conflit entre le boss du label Vicious Circle et moi même. Nous n'avons pour l'instant trouvé aucun compromis et la sortie de mon prochain disque sur cette structure est un sujet actuellement mis en pause. Nous n'arrivons pas à nous entendre sur certains lignes du projet, or la souplesse n'a jamais fait partie de mes qualités. Je respecte le travail de ce label et des gens qui l'animent, mais nous reportons nos discussions à dans quelques mois, c'est à dire lorsque j'aurai terminé mon prochain album. Il se trouve que ce disque semble plus long à préparer que mes précédents. La couleur que je cherche est difficile à cerner. Aussi ai je décidé de ne pas parler de cet enregistrement. Certes, ce blog est un véritable exutoire pour moi et il allège la réalisation de mes projets. J'y vois plus clair lorsque j'écris mon blog. Mais il semblerait que je ne sois pas le seul à y voir plus clair. Certaines de mes idées ont servi çà et là à d'autres musiciens, que ce soit au sein d'enregistrements, de concerts, ou bien d'opinions glissées dans leurs interviews. Je souhaite désormais garder mes formules secrètes jusqu'à la réalisation de mes projets. C'est pourquoi depuis cet été, je suis plus discret dans ce blog. Je cherche donc à raconter différemment les choses. Peut être exclusivement au passé, désormais, et vous surprendre plus dans la vraie vie que dans celle virtuelle d'un blog malheureusement plagié. Vous saurez des choses issues de l'envers du décor, mais un peu plus tard qu'avant.
Les jours se sont écoulés, j'ai retrouvé le sommeil. Je jouais à Toulouse le 1 octobre, au Beaux Arts de Toulouse, dans le cadre du Printemps de Septembre, ce festival d'art contemporain génial organisé par la Fondation Cartier. Je rejoins De Rinchy, cette récente rencontre enthousiasmante, avec son ami Régis Victor. Nous mangeons, il m'explique son rôle dans ce festival: " je suis à la radio, en public, les conversations s'enchainent sur l'art contemporain et moi je demande aux artistes si ils ont bien pris leurs cinq fruits et légumes dans la journée". Nous répétons brièvement, Régis, De Rinchy et moi même pour mettre au point trois chansons de Christophe. Régis joue du clavier, De Rinchy du banjo et moi de la guitare. Je peste car je n'aime pas répéter. De Rinchy me confie: "moi non plus je ne suis pas un grand fan des répétitions car l'essentiel de ce que je fais est basé sur le ratage". On rit beaucoup, puis je pars faire ma balance. On mange, j'apprends que Neman est dans le coin car Zombie Zombie joue le même soir dans le même festival. On s'appelle, on se loupe. Je pars jouer après un flipper relaxant avec De Rinchy et Régis. Une heure de concert solo durant laquelle je me sens bien. Tout passe: le rock, le calme, les blagues, la folk, les synthés, les jouets. Plus tard, je donne donc un deuxième concert bordélique avec mes deux nouveaux comparses. Le bronx. Christophe chanté par trois mecs plus ou moins sérieux. Super. Après le concert, on parle de toutes sortes de projets avec De Rinchy. A suivre.
Le lendemain, je prend l'avion pour Paris. Je retrouve Guillaume Léglise à la la Loge, nous jouons un extrait de "Sous la falaise", lui au piano, moi à la basse. Puis nous enchainons avec un concert de My Broken Frame. Je n'ai pas de cymbales, c'est Benjamin Bardinet qui les a depuis le dernier concert de Grand West, et je m'en fous. Je rencontre Fernando, d'un label espagnol, par Julien de Gimme Shelter. Le lendemain, je n'anime pas l'open mic du Pop In, je pars à une soirée à l'Hotel Particulier de Montmartre, organisé par Ullman à l'occasion de la résidence de Dita Ventis.
Cette semaine, je finalise mon nouveau disque: un 45 tours qui sortira dans deux mois chez Moelleux Records.
Ciao.
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